La légende

Après la bataille de Vouillé gagnée en 507 par Clovis, sur Alaric, roi des Visigots, Molenus, l'un des chefs cénomans, eut dans sa part de butin, une jeune fille nommée Flaminie qu’il emmena captive au Mans.

Les frères de Flaminie, Peregrin, Macorat et Viventien, vinrent dans la province pour récupérer leur soeur. Informé, Molénus envoya ses soldats qui tuèrent Peregrin et Macorat. Viventien leur échappa et se retira dans le Saosnois où il devint cordonnier.


Malheureusement, son habileté au travail et sa conscience professionnelle rendirent jaloux les autres artisans. Aussi, l’un d’eux le tua et jeta sa tête dans la fontaine de la commune où il habitait. C’est alors qu’une habitante de Montaclum (aujourd’hui appelé Moncé-en-Saosnois) appris cette histoire et se rendit à cette fontaine. Là, elle vit briller une lumière éclatante avec, au milieu, le cadavre de Viventien qui était toujours intact deux mois après sa mort. Avec l’aide des villageois, elle décida donc de transporter le corps jusqu’à l’église. Mais il devint si lourd qu’il fut bientôt impossible à porter et c’est ainsi que le saint homme choisit le lieu de sa sépulture.


Par la suite, la chapelle étant devenue trop petite pour recevoir les nombreux pèlerins qui venaient intercéder Saint Viventien, prier sur son tombeau et puiser les eaux de la fontaine où il avait été précipité pour la guérison de leurs infirmités, on construisit l'église paroissiale, voire la fontaine qui fut détruite pendant la Révolution et réouverte à la fin du XIXème siècle lors de la reconstruction de l'église.
Par ailleurs, la légende veut que la fontaine ait des vertus miraculeuses et curatives. En effet, elle aurait notamment guéri les maladies et les infections des yeux.